Peintre, Auteure, Consultante

Amylee Paris

Artiste peintre, Auteure, consultante

Cantal

Amylee Paris - Les Autodidactes

Amylee est Artiste peintre, Auteure et Consultante. Passionnée par le dessin depuis l’enfance, elle suit naturellement des études d’Arts Appliqués et d’Arts Plastiques jusqu’au Master 2. De nature curieuse, elle ne cesse d’apprendre par elle même, elle ne s’est jamais contentée des acquis de sa formation. Retour sur son parcours.

Hello Amylee, tu es artiste peintre. Peux-tu te présenter ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Amylee Paris, je suis artiste peintre professionnelle, auteure et consultante. Je suis née à Nîmes en 1978. Après des études d’Arts Plastiques / Arts Appliqués à Toulouse, Montpellier et Nîmes, je suis allée vivre et travailler à Paris que je quitterai plus tard pour Londres. J’ai pris le choix d’ajouter Paris à mon pseudo, en hommage à la ville qui a donné naissance à mon artiste lors d’une première exposition en galerie en 2007. Je suis revenue en France en 2018 après avoir passé 4 ans au Royaume-Uni. Je suis maintenant installée en Auvergne pour être plus proche de ma famille et de la nature. Il y a environ 3 ans, face aux demandes des lecteurs de mon blog amylee.fr, j’ai mis en place des rendez-vous « conseils et coachings » pour orienter des artistes dans le développement de leur activité artistique et de leur Art. Mais, également, à travers mes articles, mes livres numériques et ces rendez-vous en ligne, je partage mon expérience d’artiste.

À l’école, enfant et adolescente, est-ce que tu t’es sentie bien conseillée en terme d’orientation d’études ?

J’ai eu très tôt des facilités en dessin ; j’ai donc suivi un parcours exclusivement tourné vers l’art et la création. A l’école, les conseillers d’orientation me proposaient souvent comme débouché : « professeur de dessin ou d’histoire de l’art ». Cependant, je voyais les choses tout autrement. J’ai préféré écouter mon intuition et mon cœur. Je ne me reconnaissais pas dans l’opinion des autres.

À quel niveau d’études t’es-tu arrêtée ?

J’ai obtenu un Master 1 Arts Plastiques à Montpellier ainsi qu’un Master 2 Arts Appliqués Design à Toulouse. Le fait d’avoir ce double profil Arts Plastiques / Arts Appliqués m’aide énormément encore aujourd’hui. Des Arts Plastiques, j’entretiens ma fantaisie, mon expression libre. Des Arts Appliqués, j’affectionne la rigueur, le travail en équipe et la sociologie.

Quels sont les aspects positifs et négatifs à avoir fait des études par rapport au métier que tu pratiques aujourd’hui ?

Les points positifs des études - Ce sont des bagages, des méthodes, des clés et toute une culture artistique acquise au cours de ces nombreuses années. Quand je me suis lancée en tant qu’indépendante, j’avais de bons appuis. Je travaillais ma pratique depuis l’âge de mes 10 ans et j’ai pu étudier des matières classiques (dessin, peinture, sculpture, histoire de l’art), ainsi que d’autres matières telles que l’architecture, la photographie, l’infographie, la publicité, des thématiques en lien avec les Arts Plastiques. Certes, il me manquait des notions en gestion d’entreprise, en comptabilité, en marketing, en droit que j’ai ajouté plus tard pour mon activité professionnelle.
Les points négatifs du système scolaire - On va dire ceux qui me dérangent le plus : c’est de devoir travailler pour une note et de gâcher définitivement le plaisir d’apprendre. L’école a tendance à créer de la conformité dans un système rigide. Deux caractéristiques qui étouffent l’émerveillement et l’enthousiasme dont tout esprit créatif a besoin.

Peut-on, finalement avoir fait une école, mais quand même se sentir autodidacte en apprenant et en pratiquant sur le terrain en dehors de l’enseignement classique ?

Comme disait Léonard De Vinci, « l’amour est source de toute connaissance ». Je suis passionnée, j’adore créer, apprendre de nouvelles choses et je possède un fort esprit de persévérance. En Art, on peut s’exprimer de 1000 façons et mes parents m’ont laissée cette chance de toucher un peu à tout.
J’ai commencé très jeune à avoir des habitudes d’autodidacte dès l’école primaire. C’est simple, mes premiers tableaux à l’huile, que ma grand-mère conserve précieusement chez elle, datent de 1989, j’avais alors 11 ans.
En parallèle de l’école, j’ai suivi de nombreux cours ou stages en atelier de manière délibérée. Alors que certains enfants font de la danse ou du basket le mercredi et le samedi, moi je voulais peindre à l’huile, l’acrylique, l’aquarelle, dessiner, sculpter, apprendre d’autres techniques créatives. A l’université, j’ai continué à me former de la même manière avec les cours du soir aux Beaux-Arts de Nîmes. Ce que j’aimais dans ces ateliers extra-scolaires, c’était de pouvoir exprimer ma créativité, apprendre des techniques passionnantes, me retrouver avec des gens heureux d’être là et de ne pas être notée sur tout ce que je faisais.
Actuellement, je suis toujours sur cette lancée. Tout en étant artiste peintre, je me forme à d’autres spécialisations : le marketing, la communication, le story-telling, les réseaux sociaux, des ressources qui me servent dans mon activité artistique. Quand un sujet m’attire, me questionne, me fascine, je n’hésite pas à me documenter, à lire pour sonder davantage. Un peu comme un archéologue, j’aime connaître les origines, l’histoire d’un concept, d’une technique ou d’une personnalité.

Quelle est, pour toi, la définition d’être autodidacte ?

Le profil type de l’artiste autodidacte, c’est une personne autonome qui ressent le besoin d’alimenter sa soif de connaissances autour d’une passion ou de centres d’intérêt. Une personne créative qui apprécie de s’investir dans ce qu’elle aime faire mais surtout une personne qui ne craint ni les défis, ni le temps.

Si c'était à refaire, est-ce que tu referais le même parcours scolaire ? Irais-tu plus loin dans les études ? Ou est-ce que tu t’arrêterais plus tôt dans tes études pour directement apprendre sur le terrain ?

J’ai apprécié aller à l’école. J’étais plutôt bonne élève. L’école est un héritage, des bases sur lesquelles j’ai pu m’appuyer quand j’ai démarré mon activité d’artiste peintre professionnelle en 2008. Mes activités loisirs ont nourri indéniablement mon parcours d’étudiante. J’ai eu la chance de pouvoir approfondir différentes techniques artistiques que je survolais à l’école à cause d’un programme généraliste étalé sur une année. Dans mes activités loisirs, je suivais plutôt mon rythme. Tant que je n’assimilais pas, je continuais à pratiquer et à m’entraîner.
En Arts Appliqués, j’ai eu la possibilité d’apprendre sur le terrain, en entreprise. J’ai pu ainsi sortir de mon cocon routinier d’étudiante pour me confronter à un autre milieu.

Rencontres-tu souvent des autodidactes dans ton milieu (qui ont quitté l’école avant le Bac ou niveau Bac) ? Ou au contraire, croises-tu plus souvent des gens qui sont passés par des écoles (post Bac) ?

Dans le milieu de l’art, on croise toutes sortes de profils. J’ai rencontré des autodidactes mieux formés que des étudiants fraîchement sortis des études. Et des personnes aux parcours exemplaires sortant d’écoles prestigieuses. Difficile de dire si ce sont les étudiants ou les autodidactes qui s’en sortent le mieux. Le succès, c’est « le faire passionnément » !

Pour toi, comment sont vus les autodidactes en France ?

« Un artiste peintre est confronté à trop de concurrence, peu de chance d’être exposé ». Mon art est représenté en galeries depuis 2008.
« Un artiste peintre ne peut pas être blogueur ». Je blogue depuis 2006 sans interruption.
« Un artiste peintre ne peut pas vivre de son art ». Cela fait plus de 10 ans que c’est le cas pour moi.
« Un artiste peintre n’est pas doué en écriture ». J’ai rédigé plus de 1300 articles en libre accès sur mon blog devenu maintenant un magazine en ligne, mais également 2 livres numériques et j’en prépare un prochain en format papier.
« Un artiste peintre galère et doit attendre d’être en âge de toucher la retraite pour se consacrer 100% à son activité artistique ». J’ai la chance d’avoir un métier que j’aime grâce à mon art. Je m’investis à fond et je souris à la vie.
« Un artiste entrepreneur, et puis quoi encore ? » Et pourtant Canaletto, Rubens, Dürer étaient de bons entrepreneurs voire même des précurseurs sur des méthodes qu’on retrouve maintenant en marketing.

Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Je fonctionne un peu comme une éponge. Je m’imprègne de mon histoire, de mes rencontres, de mon environnement pour nourrir ma créativité. Je n’invente rien, je pense que tous les esprits créatifs fonctionnent ainsi.
Côté peinture, mes inspirations sont plutôt fluctuantes et par période. En fonction de mes lectures, des expositions que je vois, je vais être inspirée pendant un temps par des peintres différents. J’ai eu ma période Gustav Klimt, Claude Monet, Pablo Picasso, Léonard De Vinci, Sir Alma Tadema. La culture japonaise reste ma source première d’inspirations. J’ai lu beaucoup de mangas durant mon adolescence. Je m’intéresse aux techniques artistiques comme le kintsugi et mes artistes actuels japonais sont Takashi Murakami et Yayoi Kusama.

Est-ce qu'il y a des choses que tu n’aurais pas pu faire sans diplômes ?

Je ne sais pas si sans diplôme sur mon CV, j’aurais pu être surveillante en lycée pendant mes 3 dernières années à l’université. Ce petit boulot m’a bien aidé en parallèle de mes études d’Arts. Le matériel artistique coûte cher, c’était donc bien pratique d’avoir des revenus.

Un mot de la fin ?

« Pense positif, agis avec passion, transforme l’échec en leçon ». Une petite phrase à repenser sans modération !